La 17. Luftwaffen-Felddivision dans la Pointe de Caux
Quatre hommes du bataillon de chasseur de chars (Panzerjäger) de la 17. Feld-Div. (L). Ils portent un blouson taillé dans les Tarnbluse livrées à la division. On note les rares pattes d’épaules en toile bariolée pour les trois de gauche, et les pattes d’épaules noires typiques pour le 4e.
La 17e division de campagne de la Luftwaffe (17. Luftwaffen-Felddivision) a été formée durant l’hiver 1942 en Poméranie Orientale sur la base de recrues issues de différentes origines territoriales, nationales et militaires.
D’abord transférée en Bretagne entre le 28 décembre 1942 et le 7 janvier 1943, la division est ensuite déplacée du 7 au 13 février vers la Normandie pour remplacer d’autres divisions parties sur le front russe. C’est précisément dans un rôle statique de surveillance du littoral entre Le Havre et Veules-les-Roses que les soldats des Jäger-Regiment 33, 34 et puis 47e ainsi que le Pionier-Bataillon 17, pour ne citer qu’eux, s’installeront sur la côte normande.
Répartie sur toute la Pointe de Caux sous le commandement du Generalleutnant Hocker, la division entreprendra pendant presque 17 mois l’aménagement des défenses des ports, des côtes et plus particulièrement de la Festung Le Havre après la directive d’Hitler du 19 janvier 1944.
Plaque d’identité d’un soldat appartenant à la 9e compagnie du Jäger-Regiment 34, le 27e enregistré sur les rôles de l’unité.
Belle veste camouflée typique des troupes des LW-Felddivision, adoptée en 1942. Il s’agit d’une longue veste en toile type chevron, non réversible et imperméable à l’eau avec camouflage imprimé « Splittertarn » (éclats). Le sac des poches est en toile bleue. Usée et sans son aigle (décousu), la veste conserve néanmoins une très bonne tenue.
Belle veste camouflée typique des troupes des LW-Felddivision, adoptée en 1942. Il s’agit d’une longue veste en toile type chevron, non réversible et imperméable à l’eau avec camouflage imprimé « Splittertarn » (éclats). Le sac des poches est en toile bleue. Usée et sans son aigle (décousu), la veste conserve néanmoins une très bonne tenue.
Belle veste camouflée typique des troupes des LW-Felddivision, adoptée en 1942. Il s’agit d’une longue veste en toile type chevron, non réversible et imperméable à l’eau avec camouflage imprimé « Splittertarn » (éclats). Le sac des poches est en toile bleue. Usée et sans son aigle (décousu), la veste conserve néanmoins une très bonne tenue.
Août 1944
En août de cette même année, la grande majorité de la 17., à l’exception du Jäger-Regiment 33 et de quelques détachements de l’Artillerie-Regiment 17 et du Pionier-Bataillon 17, quittera subitement la région pour connaître l’épreuve du feu de « l’autre côté de l’eau », sur l’Avre, après avoir traversé la Seine entre Caudebec-en-Caux et le Trait.
Ayant subi d’importantes pertes en Basse-Normandie, la division, dissoute en septembre 1944, verra le reste de sa troupe transférée dans la 167. Volksgrenadier-Division jusqu’à sa destruction en avril 1945 dans la poche de la Ruhr (1).
Ce sera donc sans la 17. Luftwaffen-Felddivision, début septembre 1944, que les troupes allemandes du colonel E. Wildermuth résisteront quelques jours aux alliés lors du siège du Havre. L’opération Astonia aboutit à la capitulation du camp retranché du Havre le 12 septembre 1944.
Dans l’esprit de rapprochement entre l’Histoire et l’objet, j’étudie ici les traces matérielles et documentaires de cette division, récupérées en majorité dans la pointe de Caux depuis quelques années et sur lesquelles des marquages anodins nous livrent de remarquables informations.
Masken-Brille et plaque d’identité du même soldat.
Lunettes de vue à porter sous le masque à gaz, dans leur boîte, appartenant au Flieger Hans Schmidt du Flieger-Ausbildungs-Regiment 33 qui a été versé en octobre 1942 dans le Luftwaffen-Jäger-Regiment 33 lors de la création de la 17. Luftwaffen- Felddivision.
Ensemble ceinturon, plaque, et cartouchières pour fusil 98k de la couleur brune particulière de la Luftwaffe.
Avis de décès du Flieger Fritz Stummer, tué à Dreux le 20 août 1944 dans les premiers jours de combat de la 17. Luftwaffen-Felddivision. Dreux a été libéré le 16 août par des éléments de la 5e division blindée US, mais de sévères combats ont perduré dans le secteur.
Paire de bottes tige courte de la Luftwaffe. Cuir de la botte en deux parties et sans marquage visible sur ce modèle probablement de fin de guerre. Le tire-bottes en bois très bien conservé avec son marquage de fabrication en 1941.
Havresac « peau de vache » du fabricant Carl Busse (Mainz) de 1936, très classique mais régimenté du 7e bataillon du Jäger-Regiment 34, que l’on retrouve aussi mais moins lisible sur les bretelles en cuir.
Havresac « peau de vache » du fabricant Carl Busse (Mainz) de 1936, très classique mais régimenté du 7e bataillon du Jäger-Regiment 34, que l’on retrouve aussi mais moins lisible sur les bretelles en cuir.
Havresac « peau de vache » du fabricant Carl Busse (Mainz) de 1936, très classique mais régimenté du 7e bataillon du Jäger-Regiment 34, que l’on retrouve aussi mais moins lisible sur les bretelles en cuir.
Boîtier de masque à gaz modèle 1938 avec ses deux sangles de transport, son chiffon de nettoyage, le ressort, les verres de rechange et le masque en tissu caoutchouté modèle 1930. Son ancien propriétaire a cousu sur la sangle une nominette avec son nom « Kraft » et son unité, ici l’état-major du 2e bataillon du Jäger-Regiment 34. On remarque aussi la référence L47 sur le boîtier et le masque, probablement en rapport avec la création du Jäger-Regiment 47 en février 1944 par le transfert des 1er bataillons des deux autres Jäger-Regiment (33 et 34), bien que notre soldat ait appartenu au 2e bataillon !
Boîtier de masque à gaz modèle 1938 avec ses deux sangles de transport, son chiffon de nettoyage, le ressort, les verres de rechange et le masque en tissu caoutchouté modèle 1930. Son ancien propriétaire a cousu sur la sangle une nominette avec son nom « Kraft » et son unité, ici l’état-major du 2e bataillon du Jäger-Regiment 34. On remarque aussi la référence L47 sur le boîtier et le masque, probablement en rapport avec la création du Jäger-Regiment 47 en février 1944 par le transfert des 1er bataillons des deux autres Jäger-Regiment (33 et 34), bien que notre soldat ait appartenu au 2e bataillon !
Le commandant de la 17. FeldDiv. (L), le
Generalleutnant Hans-Kurt Höcker et le
commandant du Jäger-Regiment 33, l’Oberst
Maximilian Koppel, sur le chemin entre la ferme
du Mont Lecomte et le château de Montgeon
(partie est du Havre), lors d’un exercice.
Le commandant de la 17. FeldDiv. (L), le
Generalleutnant Hans-Kurt Höcker et le
commandant du Jäger-Regiment 33, l’Oberst
Maximilian Koppel, sur le chemin entre la ferme
du Mont Lecomte et le château de Montgeon
(partie est du Havre), lors d’un exercice.
Etui en cuir de pionnier avec 10 piquets de
signalisation des gaz ou mines. Le ruban de
signalisation est malheureusement manquant.
Etui en cuir de pionnier avec 10 piquets de
signalisation des gaz ou mines. Le ruban de
signalisation est malheureusement manquant.
Ensemble de trois mines inertes :
Stockmine, Glasmine et Schü-mine.
La pose des mines est sous la responsabilité de la
3e compagnie du Pionier-Bataillon 17 (L). Voici le 8e
exemplaire sur 8 d’un plan de minage du secteur
d’Octeville-sur-Mer, daté du 21 mai 1944. Document
technique de plusieurs pages avec de nombreuses
informations sur les lieux de pose. 432 Tellermine 43
et 1680 Schü-mine y seront posées, puis relevées
par les équipes de déminage en 1945 !
La pose des mines est sous la responsabilité de la
3e compagnie du Pionier-Bataillon 17 (L). Voici le 8e
exemplaire sur 8 d’un plan de minage du secteur
d’Octeville-sur-Mer, daté du 21 mai 1944. Document
technique de plusieurs pages avec de nombreuses
informations sur les lieux de pose. 432 Tellermine 43
et 1680 Schü-mine y seront posées, puis relevées
par les équipes de déminage en 1945 !
1. Source : Didier Lodieu : « Combat sur la Seine », « La retraite allemande vers la Seine », « De la traversée de la Seine à l’Escaut ».